LACHAIZE Denis

LES ETRANGERS

INFORMATIONS TECHNIQUES DE L'OEUVRE :

Dimensions totales de l'oeuvre :
Longueur : 12 m environ
Hauteur moyenne : 2 m
Largeur : 4 m environ

Souche 1 :
Matériaux : lilas lasuré; socle : robinia; tire-fonds, écrous, boulons inox.
Dimensions et volume : 2.4 m de haut (enterrée de 0.40 m dans un socle à 0.80 m), 0.50 m de large et 0.40 m de long.
Poids : souche 60 kg, socle non pesé.

Souche 2 :
Matériaux : idem souche 1.
Dimensions et volume : 2.30 m de haut ( enterrée de 0.30 m dans un socle à 0.80 m), 0.60 m de large, 0.30 m de long.
Poids : souche 54 kg, socle non pesé.

Souche 3 :
Matériaux : idem souche 1.
Dimensions et volime : 1.10 m de haut, 0.28 m de large, 2.30 m d elong enterrée de 0.20 dans un socle.
Poids : souche 4kg3, socle non pesé.

Assemblage 4 :
Matériaux : lilas lasuré et thuya, fer à béton, souches de lials enterrées au trois quarts (1.23 m, 0.45 m, 0.30m, 9.2 kg)
Diensions et volume : 1.50 m de haut, 0.93 m de large, 2.86 m de long
Poids : 7.6 kg

"Miroir" :
Matériaux : feuille de zinc encadrée dans des rails pour plaque de plâtre.
Dimensions et volume : 2 m de haut enterrée de 0.125 m, largeur 0.355 m, épaisseur 0.04 m

TEXTE DE PRESENTATION DE L'OEUVRE :

Du temps pour vivre, regarder, sentir, ressentir.

Notre temps d'humains qui s'écoule aussi vite, préoccupés que nous sommes en permanence par sa fin, pétris par le désir de réaliser des projets dans le futur, obsession qui nous empêche de vivre l'instant présent avec plénitude. La charge des sociétés dans lesquelles nous vivons qui nous tourmente au quotidien pour nous faire produire toujours plus et plus vite.

J'ai dû, moi aussi, produire à grande vitesse un travail sur ces oeuvres qui sont celles de la nature et non les miennes; je n'ai fait ici que découvrir ce que la vie avait mis tant de temps à produire. En espérant que vous aurez encore un instant pour vous arrêter, regarder, profiter et jouir de cette lenteur si étrangère à notre monde...

TEXTE DE PRESENTATION DE SON TRAVAIL :

Plasticien depuis trop longtemps et transformateur de lieu à marche forcée, mon travail s'est considérablement infléchi lors de mon arrivée dans le Loiret où les urgences de restauration d'un site et la nécessité de "cultiver notre jardin" m'ont amené à devenir plutôt un assistant de la Nature.
C'est dans cette dernière que je prélève les fragments constitutifs de mon travail, choisissant des arbres "mal venus" ou que j'ai laissé pousser délibérément de manière à pouvoir les utiliser ultérieurement. Ma pratique a donc besoin de lenteur. C'est là une opposition manifeste à l'esprit de notre époque qui requiert une vitesse systématiquement irréfléchie. Si j'avais, pendant ces quinze dernières années, résolu de toucher le moins possible à ce que je prélevais, pris pour parti de n'utiliser que ce que je trouvais sur place voyant l'art dans la nature elle même, admirant cette force vitale irrépressible dont elle témoigne ; j'ai, dans cette pièce, dérogé à ces deux règles.